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déclaration de la CGT Finances Publiques de l’Ariège

Déclaration de la CGT Finances Publiques de l’Ariège
au CTL « emplois » du 5 janvier 2012

A M. le Directeur de la DGFIP,
A M. le Directeur de la DDFIP de l’Ariège,

Vous avez décidé, au niveau national, de supprimer 2441 emplois. Cela reflète « le plafond d’emplois budgétaire autorisé par l’état » pour la DGFIP comme indiqué dans les documents préparatoires au Comité Technique Local.
Les milliards d’euros de cadeaux fiscaux faits aux plus riches et aux entreprises sont les causes principales de l’endettement du pays. Cette dette sert aussi d’alibi aux suppressions d’emplois dans les services publics. Aujourd’hui, plus de 80% des mesures du plan d’austérité gouvernemental frappent les ménages les plus modestes. L’injustice continue ! Et ce n’est pas l’instauration d’une TVA « sociale » qui va réduire les inégalités, bien au contraire. Pour la CGT, l’ensemble des services publics ont un rôle très important de cohésion sociale à jouer.

Au plan local, la déclinaison du Comité Technique de Réseau (ex CTP central) aboutit à la suppression nette de 4 emplois au 1er septembre 2012, soit - 7 C, + 2 B et + 1 A.

Malheureusement, et une fois de plus encore, ces suppressions vont aggraver la situation générale des services et les conditions de travail des agents de l’Ariège.

Comment pouvez vous expliquer qu’il y a actuellement trop d’agents dans le département ?
Pensez-vous qu’il existe réellement des agents qui se « tournent les pouces » ?

Pour la CGT Finances Publiques, la réponse est non car le constat est tout autre :
 les agents n’arrivent plus à assurer toutes leurs missions et certains se rendent malades de devoir travailler dans de telles conditions ;
 les agents n’admettent plus le manque de considération, l’absence de soutien technique et de confiance alors que dans le même temps les audits se multiplient ;
 les agents doivent faire face à un empilement de logiciels non aboutis qui alourdit leur travail ;
 les agents se retrouvent souvent, par manque de moyens et de soutien, démunis pour renseigner des contribuables exigeants, voire intolérants qui ne comprennent pas et n’acceptent pas la dégradation du service rendu.
L‘année 2011 a vu l’adoption de quatre lois de finances rectificatives, 2012 démarre avec entre autre, un changement des taux du crédit d’impôt pour les travaux dans l’habitation principale, la création d’un nouveau taux de TVA. Tout cela sans explications ni commentaires de la part de la direction générale, alors que les contribuables sollicitent déjà les services et attendent des réponses concrètes.
La plupart des services ne sont même plus destinataires des Bulletins Officiels des Impôts. D’autres sont noyés, par de multiples notes non commentées. Ne croyez-vous pas que les employés supérieurs seraient plus utiles à effectuer un travail de commentaire et de synthèse voire d’harmonisation fiscale auprès des services ?

Dans un des derniers rapports de la commission des finances de l’Assemblée Nationale, le rapporteur précisait qu’une grande partie des économies financières résultant des suppressions d’emplois au ministère des finances a été consacrée à la création de postes d’employés supérieurs et surtout à l’augmentation significative de leur rémunération.
La CGT Finances Publiques de l’Ariège constate que ceux qui cautionnent la stratégie de la DGFIP y compris au niveau local, sont ceux qui ont vu leur pouvoir d’achat augmenter, alors qu’ils ne sont pas confrontés directement aux contribuables et à la fiscalité.
Dans le même temps, la majeure partie des agents A,B et C des services de base voient leurs charges de travail augmenter, leurs conditions de travail se détériorer et leur salaire et primes bloqués soit disant pour réduire la dette de l’Etat. Ce n’est pas le plan de qualification ministériel proposé qui va redonner du pouvoir d’achat à l’ensemble de ces agents.

Tout cela contribue à démotiver voire à dégoûter une fois de plus les agents qui ne comprennent pas la logique managériale de l’administration.

Cette situation, la CGT Finances Publiques la dénonce depuis de nombreuses années. Vous n’apportez aucune solution de nature à améliorer le quotidien des agents et des usagers. Vos propositions en matière d’emplois ne feront qu’aggraver la situation au 1er septembre 2012. Votre volonté à nier la réalité des services traduit-elle un manque de considération, de respect ou tout simplement la méconnaissance de la situation des services ?
Pour tenter de justifier l’injustifiable, vous vous abritez derrière des indicateurs lissés qui masquent la réalité et accréditent l’idée que les réformes engagées sont un succès et les suppressions d’emplois normales.

La CGT Finances Publiques dénonce l’exercice de prestidigitation et de manipulations des chiffres via le nouveau référentiel TAGERFIP qui aboutit à votre décision de localisation des suppressions/créations d’emplois, sans explication crédible.
Enfermés dans vos positions dogmatiques de réduction des moyens de l’Etat, vous en êtes même venu à inventer des nouveaux termes, sortis du chapeau, tels que « soutenabilité des suppressions d’emplois », « application du taux d’effort », et même « correctifs environnementaux ».

Nous prendrons 2 exemples :
 Comment comprendre, le tour de passe-passe que constitue la suppression et la création simultanées d’un B au CDIF ?
 Comment interpréter, la suppression d’emplois sur les trésoreries mixtes de la Bastide de Sérou et de Castillon pour créer une Equipe de Renfort à Résidence au Pays de Foix et à St Girons ? Votre volonté n’est elle pas de fragiliser ces petits postes, d’habituer le contribuable à trouver porte close et de préparer leur fermeture.

La CGT Finances Publiques est favorable à la création d’équipes de renfort pour compenser les absences diverses, pour autant nous ne pouvons accepter que cela se fasse par des prélèvements d’emplois dans les services.
Force est de constater que vos propositions visent à instaurer une stratégie de délocalisation d’emplois ou de déplacement d’agents vers les plus grosses structures et l’anticipation du resserrement du réseau.

Quelque soient vos explications sur ces propositions, vos agissements, jusqu’à aujourd’hui, nous prouvent une fois de plus que les seuls à se préoccuper encore de la bonne marche du service public sont les agents et leurs syndicats.

Pour ces raisons, la CGT Finances Publiques de l’Ariège ne siégera pas à ce Comité Technique Local.

Foix, le 5 janvier 2012

Article publié le 5 janvier 2012.


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